SE LIBERER DE SES MYTHES

Vous ne connaissez pas la (les) mythologie(s) ? Comment des histoires si anciennes pourraient-elles vous influencer ?

 

En fait, les mythes sont en nous, bien au fond de nous, dans cette zone de la mémoire dans laquelle toute l'humanité plonge ses racines, dans ce que C.G Jung a appelé "l'inconscient collectif". C'est notre bibliothèque intérieure, notre encyclopédie, celle qui définit les programmes à la base de toutes formes de pensée, de tout comportement.

 

Sommes-nous pour autant pied et poing liés à ces scénarios ?

On a une connaissance -au mieux scolaire- de quelques mythes, faut-il s'armer d'un dico de la mythologie pour faire le lien avec ce que nous vivons ?

 

D'autant plus que vous êtes peut-être en train de jouer dans un mythe nordique ou indien, dont vous n'avez sans-doute jamais entendu parler !

Je travaille avec environ 160 mythes de diverses traditions, cela permet de coller au plus près de ce que vous vivez.

J'ai mis en place un ensemble d'images représentant des archétypes (personnages mythologiques) ou des situations qui évoquent le moment clé d'un mythe. Je présente ces images face cachée. Après avoir résumé sa problématique, la personne va choisir une image au "hasard". Ce "hasard" crée une rupture, une déconnexion du mental, et va permettre d'aller droit au but.

Nous allons tout d'abord travailler sur l'image elle-même, sa description puis ce qu'elle évoque. Je vais ensuite raconter le mythe dont il s'agit. C'est toujours tellement juste ! on pointe la cause, ou même la cause de la cause. Une prise de conscience va pouvoir se faire.

Comment peut-on décoder puis négocier avec ses propres mythes ?

Travailler sur soi avec les mythes peut sembler pour certains assez vague. Pour que vous compreniez mieux, je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée un été.

J’ai eu ma première fille R. avec un étranger venu étudier en France en provenance d’un pays instable politiquement. Nous nous sommes séparés peu après la naissance de notre enfant et au bout de quelques années je suis partie vivre dans le sud de la France.

 

Les relations de ma fille avec son père étaient difficiles et je tremblais à l'idée qu’il veuille l’emmener voir son pays. J’avais peur qu’elle n'en revienne jamais.

 

Vingt ans plus tard, ils s’étaient réconciliés et il semblait avoir mûri. La question du voyage revint dans leurs conversations. Elle était grande maintenant et à même de se défendre, je la vis partir sans trop de stress. Trois semaines dans ce pays magnifique, y rencontrer sa famille ne pouvait que lui faire du bien.

 

Les débuts furent idylliques, mais l’autorité de son père devint vite tyrannique, injuste, égotique et ma fille se rebella. Elle prit la décision de rentrer une semaine plus tôt.

 

J’étais en transe. Allait-il la laisser partir ? Là-bas une fille non mariée appartient à son père. Elle avait pris la double nationalité pour pouvoir aller là-bas – et pour plaire à son père. Mais, dans ce pays, il n’y a pas de double nationalité.

Quand je confiais mon inquiétude  à mon compagnon, il me répondit simplement « Ce n’est pas lui le patron ». Il avait tout à fait raison.

Certes, c’était à elle que cette histoire arrivait, mais cela arrivait aussi dans « mon monde », j’y étais partie prenante. Comme le décrit si bien l’Hoponopono, nous sommes « responsables » de tout ce qui arrive dans notre monde et en travaillant sur soi on peut y rétablir l’équilibre.

 

Il s’agissait donc d’un problème d’autorité du père. Une autorité injuste au service de l’égo - l’écueil principal de l’autorité du père. A l’inverse, l’Autorité de l’Archétype Dieu le Père, bien que parfois un peu « virile », est juste - et c'est le point fondamental.

 

Je me concentrais donc sur « l’Autorité du Père Céleste est juste » et je rentrais totalement sous cette autorité, je lui fis allégeance. Mais je sentais bien que de l’autre côté, « ça » n’était pas apaisé, il manquait quelque chose. L’Amour du Père, le deuxième aspect principal du Père Céleste vint à mon secours. L’Amour du Père amène protection et bienveillance. La bienveillance, c’était cela.

 

Je repris ma phrase « L’autorité du Père Céleste est juste et bienveillante ».  Je n’eus pas besoin de répéter longtemps cette phrase, je sentis que la situation se dénouait, c’était exactement ce qu’il fallait. J’ai remplacé dans mon esprit mon mythe personnel sur l’autorité – j’ai toujours eu tendance à penser que l’autorité est injuste (j’ai été élevée sans père)- par le message parfait de l’Archétype et mon monde s’est rétabli.

Les mythes sont liés

J’ai failli envoyer un SMS à ma fille pour lui dire de se concentrer elle aussi sur cette phrase, mais ce n’était plus nécessaire. A son retour une des premières phrases qu’elle me dit  fut « J’ai terrassé le dragon ! ». Allons bon !, elle n’était donc pas, elle aussi, avec Dieu le Père mais dans "Mikaël", l’Archange qui terrasse le dragon !.

 

Après réflexion, c’était tout à fait logique, Mikaël est le bras armé de l’Autorité du Père. Elle était sur le terrain, elle a combattu. Tous les Archétypes sont liés.

Dernier petit clin d’œil des mythes

Le billet de ma fille faisait escale pendant 3 heures dans une ville d’un autre pays. Son nom me disait quelque chose… Ca me revint brusquement : la mère du père de ma fille était originaire de cette ville… Quand le Père est là, la Mère n’est pas loin… 

 

Elle m’expliqua plus tard que pendant l’escale elle s’est sentie très mal et que deux dames charmantes se sont très bien occupées d’elle, comme des mères.

Deux dames… Je me souviens que lorsqu’elle était petite j’étais si angoissée qu’il lui arrive quelque chose que j’avais demandé une dérogation pour qu’elle ait deux anges gardiens… Tout est lié.

Pourquoi est-ce important de libérer les émotions et les croyances qui sont rattachées au mythe  que nous vivons ?

 

Ce sont des émotions qui nous ont amenées à vivre "dans" ce mythe, il convient donc de s'en séparer. Ces émotions ont produit des croyances limitantes qui sont présentes dans le dialogue intérieur que nous entretenons en continuité. Tout cela verrouille notre pensée et transforme d'une part notre façon d'appréhender ce qui vient à nous mais aussi ce que nous émanons. La vie nous renvoie alors des expériences en conséquence, c'est un cercle vicieux.

Pour quelle problématique vient-on vous voir le plus souvent ?

Nous avons recours inconsciemment aux mythes pour tous les domaines, travail, amour, argent, problèmes relationnels ou de famille, évolution spirituelle.

Je reçois souvent des personnes qui buttent depuis des années sur les mêmes problèmes, les mêmes situations répétitives dont ils n'arrivent pas à sortir.

Une fois le mythe compris et les émotions et croyances qui y sont rattachées libérées, la vie peut reprendre son cours.

Vous proposez de passer "des mythes au quantique", c'est le grand écart !

 

Les mythes sont les références sur lesquelles nous nous basons depuis plusieurs millénaires. Ils ont été pendant tout ce temps les garants de notre humanité mais aussi les limites de l'expérience humaine.

 

Maintenant, nous pouvons avoir accès au champ des possibles, au monde quantique. Pour cela il faut s'affranchir de ces limites : sortir de nos mythes et entrer dans la création !

Nathalie

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